Culture bretonne

Fort de son passé et de ses richesses patrimoniales encore préservées, Carnac fait vivre sa culture. Chaque acteur local, attaché à l’authenticité de ce territoire, veille à la partager et à la transmettre.

Carnac invite à un voyage culturel sans fin : entre musique, danses, langues ou légendes bretonnes restées encore intactes.

Musique et danse bretonnes

Défilé du Bagad Arvorizion Karnag

Défilé du Bagad Arvorizion Karnag

La musique et la danse bretonnes sont une institution au pays de Carnac. Au cours du XXème siècle, plusieurs sonneurs de binious et chanteurs se sont illustrés, non seulement dans les fêtes locales, mais également dans les grands rendez-vous culturels et festifs en Bretagne. Le très riche répertoire des marches, des an dro, des hanter dro, des ridées, et des mélodies a été repris par les compositeurs de partitions bretonnes depuis 1950.

Des formations carnacoises

Depuis 1963, le Bagad Arvorizion Karnag, a fait défiler ses sonneurs et batteurs dans les plus importantes fêtes bretonnes. Sa traditionnelle école de musique permet à de nombreux jeunes de se former au répertoire musical breton en jouant de la bombarde, de la cornemuse ou de la batterie écossaise. Le grand Fest-Noz à Port-En-Drô est l’une des animations carnacoises les plus prisées. Cette formation participe à de nombreuses manifestations locales dans le Morbihan, dont le « Festival Interceltique de Lorient » et le festival « Un Automne autrement ».

Côté danse, deux cercles  celtiques existaient : le cercle Mané Kerionned et le cercle du Foyer Laïque accompagnés par les couples de sonneurs de binious koz ou braz et bombardes. Aujourd’hui, l’association Mein Mor Ha Lann e Bro Karnag pérennise les cours de danses bretonnes.

Certains rendez-vous donnent l’occasion de revêtir le traditionnel costume breton.

Kevrenn Alré

Kevrenn Alré

La « Fête des Menhirs »

La célèbre « Fête des Menhirs », lancée au milieu du XXème siècle, laisse encore des souvenirs dans les esprits des Carnacois. Plus d’une vingtaine de groupes de Bagadous et de Cercle Celtiques venus de toute la Bretagne y participaient dans les années 60 : deux défilés – côté bourg, côté plage -, un spectacle sur l’îlot des Salines, un triomphe des sonneurs ; une retraite aux flambeaux vers les menhirs clôturait cette grande journée présidée par la « Reine des Menhirs ».

Langue bretonne

Depuis des siècles, les Bretons se distinguent de leurs voisins par leurs ancêtres, leur langue et leur tempérament. La langue régionale parlée et entendue dans le Pays d’Auray est « Le vannetais ». La formation à la langue bretonne a été dispensée pour la première fois à Carnac en 1992 avec Dihun. Elle s’est poursuivie à l’école Saint-Michel où les effectifs des classes bilingues sont aujourd’hui en constante stabilité. Par ailleurs, la ville de Carnac fut l’une des premières communes de Bretagne à adopter la Charte bretonne en Juin 2006 dont le premier label fut obtenu en janvier 2011 avec l’Office de la langue bretonne.

Plus que dans toute autre région française, les noms de lieux à Carnac comme en Bretagne témoignent de la forte empreinte du passé. Dans chaque recoin de la commune, tant à la campagne qu’au bourg ou à la plage, les quartiers portaient un nom. Exemple : « Port-En-Drô ». Le mot breton « Porh » correspond à Port et Dro/Drou signifie tour, voyage avec toutes les variantes possibles. Autre exemple : Poul Person, rue bordant la place du marché Saint-Fiacre, signifie Le lavoir du recteur.

Légendes

Buste de Saint-Cornély présenté aux fidèles lors de son Pardon

Buste de Saint-Cornély présenté aux fidèles lors de son Pardon.

A Carnac, Pays de légendes, l’imaginaire est roi. Laissez-vous conter trois des plus célèbres légendes d’ici.

Légende de Saint-Cornély

Saint-Cornély était pape à Rome. Persécuté par un empereur romain, il quitta la ville accompagné de deux bœufs qui portaient ses bagages et lui servaient de monture, lorsqu’il était fatigué. Poursuivi par les soldats Romains, il s’enfuit à travers la Gaule vers les pays du soleil couchant. Arrivé dans la région Carnacoise, il pense s’arrêter au village du Moustoir où les gens l’ont bien accueilli. Mais entendant une jeune fille blasphémer et insulter sa mère il reprend sa course fugitive. Il parvient au sommet d’une colline. Devant lui, l’océan qui lui coupe la route, derrière lui, l’armée de ses poursuivants. Alors, il se retourne et levant la main vers le ciel, il transforme les soldats Romains en pierres.

A l’endroit où il s’arrêta fut édifiée une église en son honneur et l’on donna le nom de Soudarded Sant Kornely (Soldats de Saint Cornély) à ces longues rangées de menhirs où, dit-on, "les jours de tempête leurs âmes viennent encore rôder".

Légende des Korrigans

La légende des Korrigans raconte que de nombreux êtres du petit peuple ont élu demeure dans les menhirs et dolmens de Carnac. Les "Kérions" ou encore "Korrigans", farceurs mais aussi très riches, grouillaient dans les landes et forêts. D'une force extraordinaire, ils auraient remué toutes les pierres, formant alors les célèbres alignements.

Légende des menhirs

En 2015, l’Espace Culturel Terraqué, dans le cadre de la Fête de la Bretagne, a fait revivre la tradition orale « La légende des menhirs », telle que racontée dans les alignements en 1964.
Revivez la légende des menhirs en cliquant sur le lien à droite de cet écran dans le bloc "Informations complémentaires".